A l’entrée, une fontaine de pierre qui servait aux ablutions pour les mains prescrites par les rites est plus ancienne encore que la synagogue elle-même : sa date hébraïque correspond à l’année 1744.
Dans la grande salle communautaire il y a une trappe qui donne accès à un escalier en pierre vers le sous-sol où se situe le bain rituel (Mikvé).
Au rez-de-chaussée, il y aussi une cuisine avec un évier en grès mais le four a disparu.
A l'étage il y a le lieu de prière avec ses bancs de bois
et son bel encadrement d’arche sainte, décoré des lions de Juda et des vignes d’Alsace. Dans l’œil-de-bœuf, il y a des vitraux bleus et blancs qui selon le Talmud, permettent de déterminer l’heure matinale de la prière : lorsque le jour se lève, on parvient à distinguer les deux couleurs. Cette manière élémentaire de marquer le temps disparait au XIXe siècle avec l’apparition de la montre à gousset.
Le lieu de culte se compose de deux espaces. Le plus petit est réservé aux femmes tandis que le plus vaste est réservé aux hommes. La séparation se fait par un petit muret bas (Mekhitsa), autrefois complété par un rideau.
Dans le renfoncement d'un mur se situe l'arche sainte ou Aron Hakodesh. Son iconographie associe des éléments habituels de la tradition juive. L'encadrement en pierre se compose de colonnes enlacées de pampres qui supportent un linteau daté de l'année hébraïque 5551. Sur ce dernier sont aussi sculptés deux lions qui portent la couronne (fleurdelisée) de la Thora. De part et d'autre de cette représentation figurent des inscriptions en lettres hébraïques. Elles non plus ne sortent pas de l'ordinaire des synagogues alsaciennes: « L'Éternel est toujours en face de moi » et « Sache devant qui tu te tiens ». Le soubassement des colonnes présente deux avancées garnies de picots pour fixer des cierges. Les portes de l'armoire qui renfermait autrefois les rouleaux de la Loi sont cachées par un rideau d'Arche en velours brodé.