Le Chemin des Dames s’étend sur 30 kilomètres. Il se situe à une centaine de kilomètres
au nord de Paris. Ce nom a été donné au chemin par lequel les filles de Louis XV passaient
régulièrement pour rendre visite à leur ancienne dame d’honneur, la comtesse de Narbonne,
dans son château de la Bove, au-delà de la vallée de l’Ailette.
LA BATAILLE.
La bataille débutera par une préparation d'artillerie du 2 au 4 avril 1917 qui devra détruire les
positions d'artillerie adverses puis celles de l'infanterie. Une fois la préparation terminée,
les fantassins doivent s'emparer d'un seul bond des positions allemandes, sous la protection d'un
de l’artillerie. Mais le temps est mauvais et l'assaut est plusieurs fois reporté avant d'être fixé
au 16 avril sous le commandement du général Nivelle.
Les Allemands tiennent fermement les hauteurs et sont bien enterrés et bien protégés. De plus, ils
connaissent parfaitement le plan français car ils ont réussi à s’emparer des plans le 4 avril dans le
secteur de Berry-au-Bac.
En quelques jours, la VIe armée n'a progressé que de quatre à sept kilomètres, avec des pertes extrêmement
élevées. Ainsi, par exemple le 1er corps qui réussi à s’emparer juste des abords du village de Craonne a
perdu 170 officiers et 6 500 hommes en trois jours de combat. De nombreux chars d'assaut sont anéantis dans
la bataille de Berry-au-Bac.
Le général Nivelle a promis d'arrêter l'offensive en cas d'échec et de ne pas recommencer une bataille de la Somme.
Néanmoins, il maintient ses ordres d'attaque. Il persiste pendant 6 semaines sans réussir à avancer. Finalement
il sera remplacé par le général Pétain.
La bataille sur le front du Chemin des Dames est suspendue car depuis la fin du mois d'avril, certaines unités
de l'armée françaises refusent de monter au front : c'est le début des « mutineries de l’armée française ».
Des combats se poursuivent néanmoins sur la crête du Chemin des Dames.
Le 23 mai, Pétain suspend définitivement les attaques sur le Chemin des Dames. Entre-temps,
les Britanniques mènent la troisième offensive d'Artois. La poursuite des offensives auront donc lieu ailleurs.
LE BILAN :
Les Allemands ont engagé 66 divisions, les Français 68.
Les pertes allemandes sont de 163 000 hommes,
les pertes françaises de 271 000 hommes.
Les Allemands perdent 29 000 prisonniers et 187 canons