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DANS LA CHRONOLOGIE DE LUCIE BERGER.


Cette chronologie est constituée essentiellement de documents trouvés sur la toile et de travaux d'élèves des classes de primaire de Lucie Berger.

10 juin 1944 : le massacre d'Oradour-sur-Glane.

La Seconde Guerre mondiale a été le conflit le plus meurtrier. Mais en France, un village symbolise tout particulièrement la nécessité de ne pas oublier la barbarie dont l’Homme est capable : Oradour-sur-Glane.

Oradour-sur-Glane : ce village français est tristement célèbre pour avoir été
le théâtre de la barbarie nazie qui a fait 642 victimes.

Situé dans le département de la Haute-Vienne, en région Aquitaine, Oradour-sur-Glane n’est qu’à 25 kilomètres au nord-ouest de Limoges. Un banal village comme il en existe des milliers en France.

Lorsqu’éclate le plus dramatique conflit armé du XXe siècle, les Radounauds (habitants d'Oradour-su-Glane) sont comme la plupart des Français, attirés par un désir de paix incarné par le Régime de Vichy et la collaboration franco-allemande. Mais rapidement, les exactions de l’occupant nazi révoltent certains français qui s’organise et forme la Résistance. A Oradour-sur-Glane, comme partout en France, les regards se portent désormais vers la libération prochaine.

Ce vent changeant, l’occupant le perçoit dès 1943. Cette année-là, les Alliés commencent déjà à prendre le dessus sur l’ennemi et contrôlent notamment l’Afrique du Nord, mais progressent également sur le front Est, comme en Russie. Alors en juin 1944, à l’heure du débarquement en Normandie, nombreux sont les nazis à anticiper une défaite de la Wehrmacht. Commence dès lors un déchainement de brutalité allemande, essentiellement dirigé contre les résistants, mais pas que.

En avril 1944, la 2e division blindée SS Das Reich est envoyée du front Est au front Ouest. Une manière, pour l’état-major nazi, de reposer ces soldats qui combattent depuis des mois dans le froid et la violence extrême du front russe. Désormais basés en France, ils luttent activement contre les résistants français, qu’ils nomment « terroristes ». Et pour accomplir leur tâche, les combattants allemands n’hésitent pas à se livrer à de sanglantes représailles contre la population civile.

Pour insuffler la peur aux occupés et réduire à néant tout espoir de résistance durant leur déplacement vers la Normandie, toute récemment attaquée, les soldats allemands prennent la décision de détruire Oradour-sur-Glane et d’exterminer ses habitants. Se met alors en place une organisation impitoyable qui consiste à séparer les hommes des femmes et des enfants. Puis froidement, les nazis exécutent 642 personnes innocentes.

Le massacre d’Oradour-sur-Glane reste à ce jour le plus grand massacre de civils perpétré en France par les troupes allemandes. Mais ce funeste évènement eut, et a encore, une portée bien plus importante. Au cours des décennies qui suivirent, nombre de procès furent ouverts, cherchant à déterminer la responsabilité des uns et des autres, mais cherchant surtout à punir les responsables.

En France, plus particulièrement, la société civile d’après-guerre fit face à un dilemme moral. En cause, le rôle des « Malgré nous », ces Français d’Alsace et de Moselle incorporés de force dans l’armée allemande et impliqués dans la tuerie d’Oradour. Se posa la question de leur responsabilité, puis de leur punition. Enfin, vint le temps du devoir de mémoire, long et douloureux.

Le Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane.


En 1999, le président d’alors, Jacques Chirac, inaugura le Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane. Un édifice qui remémore l’horreur des crimes commis par les nazis et rappelle tristement l’importance de la paix. Non loin du bâtiment, à quelques centaines de mètres, se dresse le nouvel Oradour, symbole que la France est tombée mais s’est relevée plus forte. Les ruines du passé, elles, sont toujours là et furent classées monument historique en 1945. Elles restent l’emblème d’un village martyr qui vivait autrefois à Oradour.