La participation de l'Empire colonial français


Dès 1914, la France fit appel à son Empire qui lui fournit soldats, travailleurs et matières premières.

Au front Les 600000 combattants des troupes issues de l’empire sont en première ligne sur les principaux fronts, y compris en Orient.
On distingue :
- L’armée africaine est composée de tirailleurs, de spahis (originaires d’Afrique du Nord), de Zouaves et de chasseurs indigènes.
Spahis du Maroc

Zouaves

- L’infanterie coloniale est constituée d’hommes de la métropole, d’Afrique noire, d’Indochine et de Madagascar.
Peu habitués au froid, ils sont sensibles aux maladies pulmonaires.

A l’arrière. L’Empire est comme un fournisseur essentiel d’aliments et de matières premières : plus de 2 millions de tonnes de marchandises sont envoyés en France durant la guerre. L’Empire procure également de la main d’œuvre. Des travailleurs et des soldats sont chargés de l’entretien des routes et la surveillance des points stratégiques. Près de 200 000 d’entre eux (dont 170 000 d’Afrique du Nord et 50 000 Indochinois) assurent la relève dans les champs et les usines françaises.
Cultivateurs tonkinois à Versailles en 1917

L’Algérie pendant la Première Guerre Mondiale
En 1914, la France possédait le plus grand empire colonial africain. Parmi les colonies françaises, l'Algérie était celle où les investissements humains et financiers étaient les plus considérables. La colonie algérienne était en fait le principal partenaire économique colonial de la France à cette date. La population d'Algérie était partagée en deux :
- Le groupe dit "indigène"(majorité musulmane).
- La population européenne (constituée de Français d'origine.)
A part ces aspects économiques et sociaux, l'Algérie était, comme la France, divisée en départements dépendant du Ministère de l'Intérieur. Sur le plan militaire, l'armée française ne comptait que 35.000 Algériens dans ses rangs. La rude mise au pas de la colonie depuis 1830 (conquête militaires, révoltes, soulèvements de 1871), peut expliquer ce manque de confiance du soldat algérien. De plus, le commandement français comparait les soldats de ses colonies selon la formule caricaturale : "le Marocain est un guerrier, l'Algérien est un homme, le Tunisien est une femme". Donc, le soldat algérien, à l'image de la vision qu'avait la France de l'Algérie, était considéré comme "moyen", voire médiocre, mais cette considération devait être modifiée par la guerre.

Le 14 juillet 1919, lors du défilé de la Victoire à Paris, sur les Champs-Élysées, les troupes de l’empire acclamées par la foule reconnaissante.