NAPOLÉON 1er
Napoléon Bonaparte naquit à Ajaccio (Corse) en 1769. Sa famille appartenait à la petite noblesse.
Il suivit une école militaire. A vingt-quatre ans, il était capitaine d'artillerie.
LE GÉNÉRAL BONAPARTE A L'ÉPOQUE DU DIRECTOIRE
La France vivait les années tragiques de la Révolution. En 1796, le Directoire nomma Bonaparte général de
l'armée d'Italie qui combattait contre l'Autriche. Avec des troupes mal équipées, ce « gringalet de général »
battit les Autrichiens.
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L'Angleterre restait le seul ennemi de la France. La flotte française n'était pas suffisante pour l'attaquer
dans son île ; aussi Bonaparte résolut-il de s'emparer de l'Égypte et de menacer les Indes.
Il réussit à débarquer en Égypte. Mais les Anglais détruisirent une partie des vaisseaux français.
Comme la guerre se rallumait en Europe et que la France s'affaiblissait dans des querelles intérieures,
Bonaparte regagna son pays. Avec l'appui de l'armée, il renversa le Directoire et prit le pouvoir sous
le titre de premier consul (1799).
LE CONSULAT
Après avoir rétabli l'ordre à l'intérieur, Bonaparte se tourna contre les ennemis extérieurs.
Pour surprendre l'Autriche, le premier consul franchit les Alpes par le Grand-Saint-Bernard
qu'on croyait impraticable. En cinq jours, l'armée passa. Il avait fallu démonter les canons,
placer les affûts dans des troncs d'arbres creusés ; les montagnards et les soldats les hissèrent
au sommet. Cette entreprise audacieuse fut couronnée de succès.
Les Autrichiens, battus, signèrent la paix ; l'Angleterre fit de même (1802).
L'EMPIRE
En 1804, Bonaparte se fit couronner empereur des Français. Le pape vint le sacrer à Paris ; Bonaparte
devenait Napoléon 1er
Il établit aux Tuileries une cour brillante. Il gouverna en monarque absolu.
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JOSEPHINE
Jean-Baptiste DEBRET, Première distribution des décorations de la Légion d’honneur, le 14 juillet 1804
Grâce à son extraordinaire puissance de travail, il transforma la France. Napoléon rédigea un code civil que beaucoup de pays adoptèrent.
De grands travaux publics furent entrepris ; des routes sillonnèrent l'empire.
Il protégea les sciences et les arts. Des architectes élevèrent des monuments de style classique
(imités de l'antique) : l'arc de triomphe de l'Étoile, 1a Madeleine.
Avec les écrivains, l'empereur fut moins heureux ; Napoléon ne supportait pas l'indépendance d'esprit ;
aussi Mme de Staël et Chateaubriand, les deux plus grands écrivains français, durent-ils s'exiler.
Les ambitions de l'empereur étaient immenses; l'annexion du Piémont, la création de la République italienne
puis du royaume d'Italie, dont il fut le roi, sa médiation en Suisse, d'autres interventions encore, étaient jugées
inquiétantes par l'Angleterre.
Dès 1803, la paix fut de nouveau rompue. La Grande-Bretagne devint l'âme d'une série de coalitions européennes
contre « l'Ogre de Corse » « Buonaparte ».
Napoléon à Boulogne
Napoléon écrasa l'Autriche (1805), puis la Prusse (1806). L'Angleterre, maîtresse des mers, échappait à ses coups.
TRAFALGAR
LE BELLEISLE ET LE BUCENTAURE FAISANT FEU SUR LE TÉMÉRAIRE
L'AMIRAL NELSON BLESSÉ PAR UNE BALLE
Le 21 octobre 1805, Horatio Nelson livre sa dernière bataille au large du cap Trafalgar, non loin de Cadix.
Nelson engage la bataille avec 27 navires anglais contre 33 pour les Franco-Espagnols. Mal commandés, les Français
et leurs alliés perdent la moitié de leurs navires. Les Anglais n'en perdent aucun.
L'amiral anglais est blessé sur le pont de son navire, le Victory, par une balle tirée de la hune du Redoutable.
L'empereur pensa l'atteindre dans son commerce : il proclama le « blocus continental » (1806) : aucune marchandise
anglaise ne devait pénétrer sur le continent. Cette guerre économique bouleversa l'Europe. Le prix des denrées
coloniales augmenta considérablement ; certaines industries souffrirent gravement du manque
de matières premières.
Le blocus continental lança Napoléon dans de nouvelles aventures. Pour l'assurer, il lui fallait posséder toutes
les côtes de l'Europe. Il s'empara du Portugal, de l'Espagne, dont la résistance ne fut jamais brisée.
En 1810, Napoléon dominait l'Europe. Son empire comptait cent millions de sujets et s'étendait de Rome à Hambourg.
CHUTE DE L'EMPIRE
Puis les revers commencèrent. Irrité contre son allié, le tsar Alexandre, Napoléon entreprit,
en 1812, la campagne de Russie. Après des marches épuisantes, la Grande Armée battit les
Russes et entra à Moscou. Un incendie consuma la cité. La situation de Napoléon devenait
grave. L'hiver approchait ; le tsar refusait toute négociation. Il ne restait pas d'autre
issue que la retraite. Harcelée sans cesse par les Cosaques, éprouvée par la faim et par
le froid, l'armée impériale s'affaiblissait effroyablement.
NEY ET L'ARRIERE GARDE
Les Russes tentèrent de barrer
le passage de la Bérésina ; les Français purent le forcer.
A son retour en Allemagne,
la Grande Armée ne comptait plus que 24 000 hommes.
Profitant de ce désastre, tous les princes de l'Europe se liguèrent pour secouer le joug napoléonien ;
la Prusse, l'Autriche, la Suède s'allièrent à la Russie et à l'Angleterre. Vaincu à Leipzig,
l'empereur dut retirer ses troupes d'Allemagne. Les alliés le poursuivirent jusqu'à Paris (1814).
Napoléon abdiqua. Un frère de Louis XVI monta sur le trône de France, sous le nom de Louis XVIII.
LES CENT JOURS
Napoléon vécut trois mois à l'île d'Elbe, dont il était roi.
Départ pour l'Ile d'Elbe
Il s'en évada avec quelques troupes (1815).
Accueilli avec enthousiasme par les populations, que Louis XVIII avait déçues, il rentra à Paris
en triomphateur.
La période des Cent jours commençait. De nombreuses puissances,
n'acceptent pas cette restauration de l'Empire. Une nouvelle coalition se constitua. Napoléon fut
vaincu à Waterloo (1815) par les armées anglaises et prussiennes. La France fut envahie à nouveau.
Les Alliés envoyèrent Napoléon dans l'île de Sainte-Hélène (Atlantique sud). Il y mourut en 1821.
Napoléon sur le navire anglais, Le Bellérophon
Le tombeau de Napoléon aux Invalides
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