COUT DES MISSIONS SPATIALES.
L’observatoire spatial Gaïa (coût estimé : 860 millions d’euros).
En incluant le bâtiment, les opérations au sol et le lancement, c’est le prix qu’a coûté la mission de Gaïa. Un prix 16 % supérieur à ce qui était prévu pour une durée de 2 ans plus longue. Le but de cette mission est de créer une carte en trois dimensions du milliard d’étoiles et autres objets spatiaux qui constituent environ 1 % de notre galaxie la Voie lactée. L’observatoire a été lancé en orbite en 2013 grâce à la fusée russe Soyouz ST-B.
Le vaisseau spatial Juno (coût estimé : 950 millions d’euros).
Juno devait à l’origine coûter bien moins cher que cela. Le vaisseau a été lancé en août 2011 et devrait atteindre Jupiter en octobre 2016. Il sera placé dans son orbite pour étudier sa composition, son champ de gravité et son champ magnétique. La mission se terminera dans le courant de l’année 2017 alors que Juno aura tourné 33 fois autour de la planète. Le vaisseau transporte un étrange bagage : 3 figurines LEGO ressemblant à Galilée, au dieu romain Jupiter et à sa femme Juno.
L’observatoire spatial Herschel (coût estimé : 1,1 milliard d’euros).
Mis en fonction de 2009 à 2013, l’observatoire Herschel a été fabriqué par la Station spatiale internationale et c’est le plus grand télescope infrarouge jamais lancé. Le prix a atteint 1,1 milliard d’euros en 2010, ce qui inclut les dépenses liées au lancement et aux recherches scientifiques. L’observatoire en orbite depuis 2009 s’est arrêté en 2013 parce que ses réserves de refroidisseurs se sont épuisées. Il a fonctionné quelques mois de plus que prévu et il tire son nom de Sir William Herschel, l’astronome qui a découvert Uranus.
Le vaisseau Galilée (coût estimé : 1,2 milliard d’euros).
Transporté par la navette Atlantis, le vaisseau Galilée a été lancé le 18 octobre 1989. Il est arrivé autour de Jupiter le 7 décembre 1995 et son but est d’étudier la planète ainsi que ses lunes les plus proches. Au début des années 2000, de puissantes radiations venant de Jupiter ont endommagé le vaisseau qui a été envoyé se crasher sur la planète pour éviter le risque de contaminer des satellites avec des bactéries.
Le vaisseau Galilée (coût estimé : 1,2 milliard d’euros).
Le spectromètre magnétique Alpha est l’une des pièces d’équipement les plus chères de la Station spatiale internationale. Egalement connu sous le nom AMS-02, cet appareil mesure l’antimatière trouvée dans les rayons cosmiques dans le but de prouver l’existence de la matière noire. Ce programme devait initialement coûter moins de 30 millions d’euros mais de nombreuses complications ont fait grimper le prix. Depuis le mois de mai 2011, l’AMS-02 mesure 1000 rayons cosmiques par seconde.
L’explorateur de Mars Curiosity (coût estimé : 2,15 milliards d’euros).
Mars Science Laboratory, la sonde envoyée par la NASA pour poser le véhicule roulant Curiosity sur Mars, a coûté plus de 2 milliards d’euros. L’explorateur s’est révélé très utile depuis son atterrissage le 6 août 2012. En 2014, il a passé une année martienne entière à la surface de la planète rouge (environ 687 jours). Le but de cette mission est de déterminer si Mars est habitable en étudiant son climat et sa géologie.
- Cliquer ici pour voir la préparation et l'atterrissage de la sonde Curiosity et la première image panoramique HD du sol de mars en 360°.
La mission Cassini-Huygens (coût estimé : 2,8 milliards d’euros).
Cette mission a pour but d’explorer le plus loin possible dans notre système solaire et principalement effectuer des recherches autour de Saturne. Ce vaisseau robotique lancé en 1997 est arrivé à destination en 2004. Il contient non seulement une capsule qui s’est mise en orbite autour de Saturne mais aussi un atterrisseur. Ce dernier s’est posé sur la plus grande lune de Saturne, Titan.
La station spatiale MIR (coût estimé : 3,6 milliards d’euros).
La station MIR a été opérationnelle entre 1986 et 2001, lorsqu’elle a été sortie de son orbite et envoyée se crasher dans l’océan Pacifique. C’est le bâtiment qui détient le plus long record de vol continu dans l’espace : le cosmonaute Valeri Polyakov a passé 437 jours et 18 heures à bord. MIR servait de laboratoire de recherche à microgravité et de nombreuses expériences ont été menées à l’intérieur, aussi diverses que la physique, la biologie, la météorologie et l’astronomie.
GLONASS (coût estimé : 4,03 milliards d’euros).
Exactement comme les Etats-Unis et bientôt l’Union européenne, la Russie possède son propre système de localisation mondial. Le coût de l’opération couvre les dépenses s’étalant de 2001 à 2011 et plus de 7 milliards d’euros sont encore alloués pour 2012 jusqu’à 2020. Comble de malchance, le système rencontre très peu de succès et ne parvient pas à se démarquer du GPS américain. Actuellement, GLONASS est composé de 24 satellites. Le développement a commencé en 1976 et a été complété en 1995.
Le système de navigation par satellite Galilée (coût estimé : 5,4 milliards d’euros).
Le système de navigation de Galilée est la réponse européenne du GPS américain et tout comme lui, il a été très cher à mettre en place. Ce réseau sert d’alternative de secours au cas où le GPS viendrait à être éteint. Le lancement et l’utilisation des 30 satellites ne seront pas opérationnels avant 2019.
Le télescope spatial James Webb (coût estimé : 7,56 milliards d’euros).
Le télescope James Webb est prévu depuis 1996 et la première tentative de lancement sera en octobre 2018. Les principaux contributeurs de cet observatoire sont la NASA, l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale canadienne. Le projet a souffert de nombreux problèmes et a même été proche d’être annulé en 2011.
Le GPS (coût estimé : 10,3 milliards d’euros).
Le Global Positioning System (GPS, système de positionnement mondial) est un groupe de 24 satellites qui permet à quiconque de se localiser partout dans le monde. Chaque année, le coût de l’opération augmente d’environ 500 millions d’euros. Ce système fait désormais pratiquement partie du quotidien et a prouvé son utilité non seulement pour les applications militaires mais aussi pour se repérer dans la vie de tous les jours.
Le projet spatial Apollo (coût estimé : 21,8 milliards d’euros).
Le Projet Apollo est non seulement l’un des plus célèbres de l’histoire spatiale mais aussi l’un des plus chers. Quand tout s’est terminé en 1973, son coût s’élevait à plus de 21 milliards d’euros. La NASA a tenu une conférence en 2009 pour montrer que si l’on tenait compte de l’inflation, les missions combinées auraient coûté près de 148 milliards d’euros. C’est la mission Apollo 11 qui, en 1969, a permis à des hommes de poser le pied sur la Lune pour la première fois.
La Station spatiale internationale (coût estimé : 137,6 milliards d’euros).
La Station spatiale internationale est non seulement l’équipement spatial le plus cher jamais construit mais peut-être bien la chose la plus chère jamais construite tout court. Son coût continue d’évoluer au fur et à mesure que des ajouts sont faits à ce satellite géant. Entre 1985 et 2015, la NASA a contribué à hauteur de 51 milliards d’euros, la Russie 10,4, l’Europe et le Japon 4,3 chacun.
Le programme Space Shuttle de la NASA (coût estimé : 168,6 milliards d’euros).
Créé en 1972, le programme Space Shuttle a effectué 135 missions dans lesquelles 6 navettes différentes on été utilisées. Deux d’entre elles, Columbia et Challenger, ont explosé, causant la mort de 14 personnes. Le dernier vol a eu lieu le 8 juillet 2011 lorsque Atlantis a été envoyée dans l’espace et qu’elle s’est posée le 21 juillet 2011.
- Photographies : de la navette spatiale et de la station orbitale.