FOCH |
Ferdinand Foch est né à Tarbes le 2 octobre 1851 et il étudie au collège Saint-Clément. Quand éclate
la guerre de 1870, il s’engage au 40ème régiment d’artillerie. Il choisit de rester dans l’armée et
entre à Polytechnique. Ses études se terminent en 1873. Foch va ensuite au 24ème régiment d’artillerie de Vannes.
Le 28 août, Joffre appelle Foch au grand quartier général à Vitry-le-François et lui confie le
commandement de la IXème armée. Il devient professeur de stratégie à l’école supérieure de guerre,
puis directeur de l’école de stratégies en 1907.
En 1911, il est promu général de division. Durant la guerre mondiale, Foch contribue à la
victoire de la Marne. Il dirigea l’offensive d’Artois.
En 1916, Joffre l’appelle à la
coordination franco-anglaise lors de la bataille de la Somme.
On lui reprocha comme à Joffre des offensives trop coûteuses en vies humains. Nivelle
qui le remplaça dut quitter ses fonctions pour les mêmes raisons. Ainsi, Foch fut
rappelé aux plus hautes responsabilités avec Pétain qui deviendra commandant en
chef de l’armée française. Foch, pour sa part, est nommé « chef d’Etat-major général ».
Au printemps, les Anglais acceptent qu’il soit nommé le commandant unique des
troupes alliées. Surpris en mai par l’attaque des allemands aux chemins des dames,
il sut arrêter l’offensive et amener les troupes alliées à la victoire.
Il signera l’Armistice à Rethondes, le 11 novembre 1918. Il défilera à la tête
des armées alliées, lors du défilé de la victoire, le 14 juillet 1919.
Commence alors la période des honneurs pour Foch. Porté à la dignité
de maréchal de France le 6 août 1918,
il reçoit la même distinction au Royaume-Uni (1919) puis en Pologne (1923), ce qui est proprement exceptionnel
pour un chef de guerre du XXe siècle.
Le 11 novembre 1918, l'Académie des Sciences le reçoit en son sein.
Le 6 février 1920, il entre à l'Académie Française. Grand-croix de la Légion d'Honneur, grand-croix de l'ordre
de Charles III d'Espagne, grand cordon du Mérite Militaire de Savoie (Italie), grand-croix de l'ordre du Saint-Sauveur
de Grèce, grand cordon de l'ordre du Bain (Royaume-Uni), grand-croix de l'ordre de l'Aigle Blanc,
grand-croix de l'ordre de Virtuti Militari de Pologne, etc., etc. Ce n'est plus une liste, c'est une véritable collection !
Le 5 septembre 1921, c'est lui qui prononce l'éloge de Napoléon lors du centième anniversaire de sa mort ;
honneur unique, il porte à cette occasion l'épée utilisée par l'Empereur à Austerlitz.
Ferdinand Foch meurt le 20 mars 1929. Ses funérailles sont célébrées le 26 en présence d'une foule de personnalités
de premier plan, françaises et étrangères. Depuis le 20 mars 1937, ses cendres reposent sous le dôme des
invalides, dans un mausolée représentant huit poilus portant sa dépouille mortelle.
Citations célèbres :
- Mon Centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j’attaque.
(Bataille de la Marne, septembre 1914.)
- Ne me dites pas que ce problème est difficile. S’il n’était pas difficile,
ce ne serait pas un problème.
- Accepter la défaite, c’est être vaincu.
- A la guerre, c’est celui qui doute qui est perdu : on ne doit jamais douter.