Puis, à la suite de son intégration dans l'entité germanique, Strasbourg n'était plus frontalière, mais au cœur du réseau des cités allemandes. Strasbourg était en effet au niveau d’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin. Son nom évolua alors en Straßburg, le château (die Burg, bâtiment fortifié sur la route (die Straße).
Cette maison est, depuis le Moyen-Age, le siège de la Fondation de l’Oeuvre Notre-Dame. Cette institution devait collecter et gérer l’argent du peuple afin de construire la Cathédrale. Elle sera aussi chargée d’organiser l’intervention des corps de métier oeuvrant sur le chantier. De nos jours, elle continue de collecter et de gérer les fonds nécessaires à l’entretien et à la restauration de la cathédrale. Elle est sous le contrôle de la Ville depuis 1286 jusqu’à nos jours.
L’Ancienne Douane est le lieu on l’on perçoit toutes les taxes sur les marchandises qui passent par Strasbourg et qui vont servir à remplir les caisses de la ville.
Une curiosité : cette inscription portée dans la pierre dit "dis ist die Maze des Überhanges", autrement dit : "ceci est la dimension autorisée pour les encorbellements". Pour lutter contre les constructions en encorbellements par dessus les rues, si communes au Moyen-Âge mais si propices à la transmission des incendies, le Magistrat avait édicté une mesure maximale autorisée des surplombs des maisons sur la rue. En pure perte, tout comme l'interdiction totale qui suivit...
Il servait à stocker les céréales en prévision d’éventuelles futures mauvaises récoltes. Il n'y a pas d'ouvertures au rez-de-chaussée pour préserver les céréales d'une montée éventuelle des eaux lors d'une inondation. Par contre, il y a de nombreuses fenêtres aux étages qui servaient à la circulation de l’air pour empêcher les céréales de moisir. (Carla, 2013-14)
Les vitres sont en vitraux cul-de-bouteille. C'est pratique car on ne peut pas voir à l'intérieur de la maison (Loanne, 2013-14)
Chaque façade propose son propre cycle iconographique. Sur les poteaux corniers se tiennent les Vertus théologales (Charité, Espérance et Foi) ; sur les montants de fenêtres des trois niveaux ouest se trouvent neuf preux et preuses judaïques, antiques et chrétiens, chacun identifié par un cartouche. Chaque allège est animée par un musicien. Sur le mur pignon, dix personnages masculins personnifient les âges de la vie (deuxième et troisième étages). Au premier étage, cinq femmes représentent les cinq sens. Sur les allèges, se trouvent les douze signes du zodiaque. À l’intérieur, le restaurant a été décoré par L. Schnug.
Entre 1228 et 1334, Strasbourg agrandit son enceinte pour la troisième fois. L’enceinte est en briques, avec de larges créneaux et portant un chemin de ronde que l’on peut encore apercevoir de nos jours car il reste encore un vingtaine de mètres de cette enceinte, entre l’église Sainte-Madeleine et la rue du Fossé-des-Orphelins. Il y avait un fossé qui longeait le mur d’enceinte. Il fut comblé en 1822. La porte que l’on voit n’est pas d’origine : il s’agit d’un encadrement de porte Renaissance, daté de 1576, provenant de l’ancien hôtel de Rathsamhausen (rue Brûlée) et remonté à cet endroit en 1913.