ITINERAIRE MEDIEVAL DANS STRASBOURG
ANNEE SCOLAIRE 2013-2014

Le premier nom de la ville fut en celtique Argantorati/Argentorate, romanisé en Argentoratum (Argentoraton IIe siècle).

L’étymologie c'est-à-dire l'origine du nom viendrait d'une origine celte "arganto" (argent, luisant) qui renvoie à la couleur et la brillance argentée de l'Ill et de "rate" de rati désigne une levée de terre ou une fortification. C'est une référence à l'a présence du camp romain installé à Strasbourg sur le lieu de l'actuelle cathédrale.

Puis, à la suite de son intégration dans l'entité germanique, Strasbourg n'était plus frontalière, mais au cœur du réseau des cités allemandes. Strasbourg était en effet au niveau d’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin. Son nom évolua alors en Straßburg, le château (die Burg, bâtiment fortifié sur la route (die Straße).

LE MUSEE L'OEUVRE NOTRE DAME.

Cette maison est, depuis le Moyen-Age, le siège de la Fondation de l’Oeuvre Notre-Dame. Cette institution devait collecter et gérer l’argent du peuple afin de construire la Cathédrale. Elle sera aussi chargée d’organiser l’intervention des corps de métier oeuvrant sur le chantier. De nos jours, elle continue de collecter et de gérer les fonds nécessaires à l’entretien et à la restauration de la cathédrale. Elle est sous le contrôle de la Ville depuis 1286 jusqu’à nos jours.
La survivance jusqu’à nos jours de l’Œuvre Notre-Dame constitue un cas unique en France. La ville de Strasbourg est la seule à perpétuer une si longue tradition, puisque près de quarante personnes sont engagées aujourd’hui encore avec la mission de veiller, d’une façon permanente en tant que techniciens et artisans spécialisés, tailleurs de pierre, sculpteurs, maçons, forgerons, menuisiers à la survie de la cathédrale de Strasbourg.
La maison est composée de deux ailes : une aile gothique de 1347 avec son pignon en escalier (à gauche), dont les fenêtres ont été agrandies au XVIe siècle, et une aile renaissance avec deux pignons en volutes (1579). Entre les deux ailes s’élève un superbe escalier à vis, le plus beau de Strasbourg.

L'ANCIENNE DOUANE.

L’Ancienne Douane est le lieu on l’on perçoit toutes les taxes sur les marchandises qui passent par Strasbourg et qui vont servir à remplir les caisses de la ville.
Elle a été construite en 1358 à l’emplacement de l’ancien port fluvial de la ville : y étaient stockées les marchandises en transit, soumises aux taxes municipales. Elle fut agrandie en 1389 et en 1781. A cette époque, le vin d’Alsace est connu en Allemagne, aux Pays-Bas et jusqu’en Angleterre et en Scandinavie. Strasbourg exporte également textiles et céréales, mais importe en revanche de nombreux produits de luxe tels que le verre, les peaux, les fourrures, les soieries et les épices.



CONSOLE D'ANGLE SUR LAQUELLE REPOSE L'ENCORBELLEMENT.



LES ENCORBELLEMENTS.

Une curiosité : cette inscription portée dans la pierre dit "dis ist die Maze des Überhanges", autrement dit : "ceci est la dimension autorisée pour les encorbellements". Pour lutter contre les constructions en encorbellements par dessus les rues, si communes au Moyen-Âge mais si propices à la transmission des incendies, le Magistrat avait édicté une mesure maximale autorisée des surplombs des maisons sur la rue. En pure perte, tout comme l'interdiction totale qui suivit...


LES GRENIERS D'ABONDANCE DE SAINTE-MADELEINE.

Le grenier de l’église Sainte-Madeleine date du début du XVIIe siècle.

Il servait à stocker les céréales en prévision d’éventuelles futures mauvaises récoltes. Il n'y a pas d'ouvertures au rez-de-chaussée pour préserver les céréales d'une montée éventuelle des eaux lors d'une inondation. Par contre, il y a de nombreuses fenêtres aux étages qui servaient à la circulation de l’air pour empêcher les céréales de moisir. (Carla, 2013-14)

LA MAISON KAMMERZELL.

Les vitres sont en vitraux cul-de-bouteille. C'est pratique car on ne peut pas voir à l'intérieur de la maison (Loanne, 2013-14)

La plus célèbre des maisons à colombage de Strasbourg doit son aspect à l’un de ses propriétaires, Martin Braun, qui la remodela en 1589, à partir d’un rez-de-chaussée datant de 1467. Elle illustre l’architecture alsacienne de la Renaissance.

Chaque façade propose son propre cycle iconographique. Sur les poteaux corniers se tiennent les Vertus théologales (Charité, Espérance et Foi) ; sur les montants de fenêtres des trois niveaux ouest se trouvent neuf preux et preuses judaïques, antiques et chrétiens, chacun identifié par un cartouche. Chaque allège est animée par un musicien. Sur le mur pignon, dix personnages masculins personnifient les âges de la vie (deuxième et troisième étages). Au premier étage, cinq femmes représentent les cinq sens. Sur les allèges, se trouvent les douze signes du zodiaque. À l’intérieur, le restaurant a été décoré par L. Schnug.

MAISONS MEDIEVALES.

2-4, impasse de la Bière.
Les deux maisons mitoyennes sont remarquables pour leur façade, leur toiture. Les deux portes pourraient remonter au XVe siècles.



10, rue de la Râpe
L’âge de la maison ne saute pas aux yeux, à première vue : il faut lever les yeux pour voir le pignon crénelé et surtout remarquer la fenêtre en tiers-point du XIVe siècle.



L'ENCEINTE DU MOYEN-AGE.

Rue Ste Madeleine, place des orphelins

Entre 1228 et 1334, Strasbourg agrandit son enceinte pour la troisième fois. L’enceinte est en briques, avec de larges créneaux et portant un chemin de ronde que l’on peut encore apercevoir de nos jours car il reste encore un vingtaine de mètres de cette enceinte, entre l’église Sainte-Madeleine et la rue du Fossé-des-Orphelins. Il y avait un fossé qui longeait le mur d’enceinte. Il fut comblé en 1822. La porte que l’on voit n’est pas d’origine : il s’agit d’un encadrement de porte Renaissance, daté de 1576, provenant de l’ancien hôtel de Rathsamhausen (rue Brûlée) et remonté à cet endroit en 1913.

Comme l’enceinte n’est pas très haute, on pouvait facilement l’escalader avec une échelle. (Arianne, 2013-14).

C’est pourquoi Strasbourg a fait des alliances avec d’autres villes pour se défendre en cas d’attaque. (Tom, 2013-14).