NIVELLE |
Le Général Nivelle est né en 1856 à Tulle (département de la Corrèze )
et il est mort à Paris en 1924.
Il sert en Indochine, en Algérie et en Chine en tant qu'officier d'artillerie, et est promu général de brigade en
même temps que Pétain, en octobre 1914 au début de la Première Guerre mondiale.
En février 1915, il parvient au grade de Général de Division.
En février 1916, il participe à la bataille de Verdun comme Commandant du 3ème
corps d’armée (nom que l’on donne à un groupe de soldats). Il se bat dans le secteur du Mort-Homme
Le 1er mai 1916, Nivelle remplace le Général Pétain comme commandant de la IIème armée pour assurer
la défense de Verdun. En juin 1916 le fort de Vaux et le fort de Douaumont sont envahis par les Allemands.
Nivelle demande au général Mangin de reprendre le fort de Vaux mais c’est un échec.
De plus, les Allemands s’emparent également du fort de Vaux. Il arrive tout de même,
en juillet, à repousser les assauts allemands sur le fort de Souville.
En octobre, il prépare la reconquête du fort de Douaumont après une semaine de préparation
d’artillerie, le 24 octobre, Nivelle ordonne l’assaut pour reprendre le Fort de Douaumont
et le fort retombe dans les mains des français. Le général Nivelle semble être l’homme
qui peut sauver la situation.
Le 16 décembre 1916, il est à la tête de l’armée française, en remplacement de Joffre.
Il reprend, en le modifiant, le plan d’une offensive générale sur le front de l’Ouest
avec les Britanniques, ayant comme but principal la prise du Chemin des Dames,
dans la vallée de l’Aisne, pour pouvoir attaquer les lignes arrières des Allemands.
Il a charmé ses alliés britanniques car il est protestant et parle couramment anglais. Il décida de mettre fin à
la guerre d'usure menée autour de Verdun et de revenir à « l'attaque brusquée » : il compte emporter
la décision par des attaques frontales massives à l’abri d’un rideau de feu. Séduit, Lloyd George
accepte de placer des troupes britanniques sous son commandement.Nivelle donne des garanties : « Si la
rupture ne se fait pas en 48 heures,
j’arrête tout. Je ne recommencerai pas la bataille de la Somme (600 000 morts)».
Mais on a prétendu que garder
un secret n’était pas le fort de Nivelle, et il aurait parlé de son offensive à des dames au
cours d’un dîner. Comble de malchance, les Allemands saisirent un exemplaire de son plan
d’attaque dans une tranchée qu’ils avaient conquise. L'offensive qu'il déclencha n’eut donc
aucun effet de surprise contre une très forte défense le 16 avril 1917, et la bataille
du Chemin des Dames, se solda par un échec et fut très coûteuse en vies humaines : les
Alliés perdirent 350 000 hommes pour un gain de terrain insignifiant. Des mutineries
et des refus de monter au front commencèrent.
Nivelle ordonne alors une nouvelle attaque mais le gouvernement refuse,
et demande sa démission devant le nombre de morts (29 000) et de blessés français.
Malgré tout, Nivelle ne veut pas démissionner. Il finit cependant par être remplacé
par le général Pétain. Il passe devant une commission d’enquête et est envoyé
en Algérie. Sa carrière est terminée.