« ENFANTS SOUS L’OCCUPATION ». Et les amandiers fleurissaient
quand même.
Résumé réalisé par Madame Anne Hérin (maman de Samantha)
Ce roman autobiographique est une évocation de la seconde guerre mondiale vue à travers les yeux d’une petite fille
juive qui a cinq ans en 1939 : « Edith France » native de Mulhouse, la cadette de quatre filles. Les parents de France
ont nommé leurs filles avec des prénoms débutant chacun avec une lettre du mot : « JOIE ».
France WEILL narre la fuite de sa famille de Mulhouse à Nice, puis de Nice à Mont de Marsan pour
finalement se cacher dans un petit village près de Digne vers la fin de la guerre. Les parents et
les quatre sœurs fuient la barbarie nazie et la peur d’être pris devient omniprésente au fil du temps.
France mêle ses souvenirs emprunts de tristesse : les privations, la honte diffuse de se sentir différente,
les nouvelles de personnes déportées de sa famille mais également de joie : profiter de certains moments de grâce
à gambader dans la nature, et de belles rencontres. Elle a une pensée émue pour les paysans du village, pour la plupart
résistants qui protègent sa famille, son institutrice bienveillante qui connaît son secret et des hommes et des femmes
d’église qui ont sauvé et caché des juifs.
Grâce à la protection dont la famille a bénéficié et au fait que personne ne les aient dénoncés, la famille
de Edith France ne sera pas déportée. En 1945, elle repart à Nice mais sa maman a le mal du pays et souhaite
revenir à Mulhouse. Le père obtient un emploi à la poste et la famille repart dans sa ville natale. Ils retrouvent
une maison transformée en bureaux de sous-préfecture allemande et en cabinets d’avocats. Ils peuvent réintégrer leur
maison et tentent de reprendre une vie « normale ».
Néanmoins, rien ne sera comme avant : les cousins germains
sont morts à Auschwitz et la petite France assiste au retour de certains déportés se demandant comment ils pourront
survivre à une telle épreuve. Elle a également accès aux journaux qui relatent l’atrocité des exactions commises
dans les camps de concentration.
Quelle est la philosophie de Madame ARNOLD à l’issue de cette période ? Je la cite : « Je construirai en moi
la paix et tournée vers l’avenir, il m’appartenait, puisque le destin m’avait épargnée et comme je l’avais si
souvent chanté de : faire rayonner la JOIE autour de moi », rejoignant en cela celle de ses parents.