LA SOLIDARITE A L'ARRIERE


La guerre éprouve une population civile, surtout dans les régions occupées. Partout, les gens s’entraident et s’organisent pour secourir les victimes du conflit.

L’AIDE AUX REFUGIES
Pendant la guerre, 2 millions de Français ont fuient les régions occupées du Nord-Est. Les conditions de vie des réfugiés sont difficiles et leurs présences ne sont pas toujours bien ressenties dans les régions qui les accueillent. Leurs modes de vie différents donne la méfiance des populations locales.
LES APPELS A LA GENEROSITE
De nombreuses œuvres caritatives religieuses et laïques sont représenté pour aider les soldats et victimes de la guerre, pour soutenir leur action et faire appel à la générosité publique.

Le Comité des réfugiés du Nord à Paris

L'AIDE INTERNATIONALE
L’agence des prisonniers de la Croix-Rouge aide de nombreuses familles à retrouver leurs disparus et à leurs envoyer des colis.
Pendant 7 ans, des volontaires du Comité Américains, prenne en charge les besoins élémentaires de la population des villages détruits.

LE NORD EN GUERRE
Au moment de l’invasion de l’été 1914, les habitants du Nord ont fui l’avance allemande. D’autres ont été évacués de force par l’armée française en retraite.
A ces réfugiés de la première heure, il faut ajouter les rapatriés des territoires envahis par les Allemands qui doivent rentrés en France. Certains des évacués des communes de la ligne de front, les femmes âgées et les jeunes enfants sont rapatriés en France.
Les premiers rapatriements sont forcés, ils concernent les indigents, les indésirables, les bouches inutiles ou les malades. Ils deviennent ensuite volontaires : les autorités allemandes annoncent la formation d’un convoi de rapatriement, les volontaires se font alors inscrire sur une liste d’attente et un choix est opéré parmi les postulants qui doivent payer leur voyage. Ils n’ont droit qu’à 30 kg de bagages (leurs maisons sont alors réquisitionnées), toute correspondance est interdite. Après une période de " quarantaine " en Belgique, les rapatriés sont amenés en train jusqu’à Schaffhausen où ils sont remis aux Helvétiques, ils entrent en France par Annemasse et Evian. De 1915 à 1918, environ 30 000 Lillois peuvent ainsi rentrer en France.
Ils sont généralement envoyés dans les départements du Tarn et de la Garonne et reçoivent une carte spéciale leur donnant le droit à une allocation journalière.
Ils perçoivent également des sauf-conduits et doivent avertir les autorités françaises de tout changement de domicile.
Les rapatriés sont majoritairement des femmes, des enfants ou des vieillards. Leur accueil en France n’est pas sans poser de problèmes. Ils sont tout d’abord hébergés, logés, vêtus et nourris par des organisations charitables et chez l’habitant. Le gouvernement leur accorde ensuite le même dépannage que celle qui est octroyée aux familles des mobilisés, tandis que les maires sont tenus de veiller à leur logement, leur nourriture ou leur chauffage, par réquisition de l’autorité militaire. Le 28 octobre 1914, est créé un office central de placement des chômeurs et réfugiés. Ces réfugiés se concentrent à l’arrière du front et en région parisienne. 30,1 % d’entre eux viennent du Pas-de-Calais, 33 % du Nord et de la Somme.
Leur séjour n’est pas apprécié de tous, on les surnomme les " boches du Nord ". Aux différences de langage et de coutumes vient s’ajouter la hausse des prix ou le chômage que leur présence occasionne. Leur retour dans le Nord est organisé dès le 5 décembre 1918.