LA BETTERAVE SUCRIERE. Parcourue par deux sillons saccharifères, elle contient de 15 à 20 % de son poids en sucre. La partie renflée qui en contient le plus se termine par le pivot, racine principale dont le prolongement peut descendre à deux mètres de profondeur. LA CULTURE. La betterave sucrière nécessite des terres riches, profondes, fortement fumées et minutieusement préparées. Elle puise dans le sol de nombreux éléments fertilisant que les engrais doivent restituer. Les semis (terrain où l'on sème des graines) sont effectuées en lignes à espacement régulier de 45 cm et à 2 ou 3 cm de profondeur. On obtient ainsi une population d'environ 90 à 120000 racines à l'hectare. La sélection des plants a permis en 20 ans d'accroître considérablement les rendements. LA RECOLTE. La première récolte a lieu onze à dix-huit mois après la plantation. Les souches repartent ensuite en nouvelles tiges et l'on récolte à nouveau douze mois après. Les betteraves sont récoltées fin septembre. La récolte s'étale sur plusieurs mois variant selon les régions climatiques. Une série de machines automatiques effeuillent, décollettent, arrachent, alignent et chargent les betteraves dans les camions qui les transportent à la sucrerie qui est proche des champs, car plus le temps passe plus les betteraves perdent le sucre qu'elles contiennent. RECEPTION DES BETTERAVES. Les betteraves sont récoltées dans les champs puis sont amenées par des camions dans les usines. La récolte commence fin septembre est doit être terminée avant les grand froids. LAVAGE. Les betteraves sont envoyées dans des lavoirs ou elles circulent en sens inverse d'un fort courant d'eau qui les lave. Elles sont passées par des pales coupantes qui les séparent de la terre, des mauvais herbes et des cailloux. DECOUPAGE ET EXTRACTION DU SUCRE. Les betteraves propres sont transportées jusqu'aux coupe-racines qui les découpent en fine lamelles appelé : cosette. Le jus sucré est extrait des cossettes. EPURATION. On élimine les impuretés contenues dans le jus sucré, on le mélange à du lait de chaux qui précipite une partie des impurtés en formant avec elles du sel insoluble dans l'eau. Le jus de betteraves est ensuite additionné de gaz carbonique qui provoque la formation d'un précipite de carbonate de chaux entourant d'autres impuretés. EVAPORATION. Pour éliminer l'eau dans laquelle le sucre est en solution, le jus sucré est envoyé dans une série de chaudières successive. Il devient sirop. La vapeur est dégagés dans chaque chaudière. CRISTALLISATION. Le sirop est ensuite amené à des chaudières travaillant sous vide. Il est ainsi amené à l'état de sursaturation. MALAXATION. La masse cuite, d'aspect brunâtre, dont la température et de l'ordre de 80° C à la sortie de la chaudière, est déversée dans un bac de malaxage (grande cuve semi-cylindrique où, par agitation régulière, sa température est ramenée aux environ de 45°C, les cristaux se refroidissant achèvent de grossir aux dépens de ceux qui l'entoure. ESSORAGE. A l'issue de chaque jet, on sépare les cristaux de la phase liquide, "ou eau mère", par centrifugation . Le sucre du premier jet est blanc, ceux du deuxième ou troisième jet soumis à des temps de cuisson plus importants, sont plus colorés. SECHAGE ET STOCKAGE. Le sucre cristallisé blanc sortant des centrifugeuses possède une teneur en eau de 2 % environ. Avant stockage ou conditionnement, il est dirigé dans des sécheurs, où, mis en contact avec l'air chaud, son humidité est amenée à moins de 0,02 % environ. Il est alors pesé et dirigé vers des silos de stockage en vrac où il subit une maturation. Le sucre sera repris au fur et à mesure des besoins vers l'atelier d'ensachage automatique ou vers les quais de chargement en vrac. Il pourra également faire l'objet d'un tamisage pour obtenir des qualités de sucres spéciaux. CONDITIONNEMENT. Le sucre peut être conditionné en sacs, en morceaux après moulage à la presse ou sous ses autres formes commerciales. |