LES CONDITIONS DE VIE DES SOLDATS

La vie des soldats était très difficile. Ils devaient affronter la peur d’être tué, la faim, la soif, les bombardements, les rats, les poux, la pluie, la boue et en hiver, le froid, la glace et la neige.

POURQUOI LES APPELAIT-ON DES «POILUS» ?
On les appelait les Poilus car ils ne pouvaient ni se laver, ni se raser. Leurs mains, leur visage, leurs moustaches, leurs cils et leurs cheveux étaient couverts de boue visqueuse.

Ils ne pouvaient changer de vêtements qu’une fois par mois.

LE COURRIER
Les soldats recevaient des lettres grâce aux vaguemestres (facteurs aux armées).

Ils écrivaient à leurs familles pour essayer de les rassurer. Ils recevaient surtout des lettres de leurs mères et de leurs sœurs. Ceux qui étaient orphelins ou célibataires recevaient des lettres des MARRAINES de GUERRE.
Huit millions de soldats écrivaient chacun une à six ou sept lettres par jour. En quatre ans, un soldat avait entre une à trois boîtes à chaussures contenant chacune 500 lettres ! Quand les familles lisaient les lettres, il leur était difficile de différencier le vrai du faux.

LES PERMISSIONS
Très attendues, les permissions étaient rares et trop courtes. Les soldats rentraient chez eux quelques jours seulement. Ils se sentaient incompris par ceux qui ne combattaient pas. Les permissions étaient accordées aux soldats seulement tous les 4 mois.

LES JOIES
Leurs joies n’étaient pas très grandes car ils ne faisaient que s’ennuyer pendant les périodes de « repos ».

Ils aimaient aussi boire du «Pinard» (alcool) pour apaiser leurs douleurs et leurs peurs. Tous les poilus avaient des porte-bonheur qui les accompagnaient dans les tranchées. De nouveaux porte-bonheur apparaissent : Coq gaulois écrasant l’aigle des Prussiens, l’hirondelle apportant des lettres, le pou surnommé «Toto», le canon de 75, le gui, le houx et le muguet.

LES SURNOMS
Les soldats, pour se distraire, donnaient aussi des surnoms : Hosto signifiait l’hôpital, Jus signifiant le café, Pinard signifiant le vin, Singe signifiant la viande, pompes signifiant les chaussures et Boches signifiant les Allemands.

L’INCONFORT
Les tirs incessants, de nombreux cadavres, les poux et les rats empêchaient les soldats de dormir.

Tableau de chasse

Ils dormaient habillés, les pieds dans un sac et avaient le droit d’avoir un manteau ou, au mieux une couverture pour se couvrir. Ils dormaient au mieux trois heures espacées.

Pour dormir, ils devaient se coucher dans des anti-rats, mais aussi dans la boue. Chaque jour, des hommes avaient les pieds gelés et devaient être évacués.

Pour s’asseoir les soldats avaient au mieux une caisse. Les toilettes étaient un tronc de bouleau évidé.

LES REPAS
-La soupe Percy

Les soldats mangeaient de la Soupe Percy : pour 100 rations, les ingrédients sont les suivants :
- 1,250 kg de saindoux (graisse de porc fondue)
- 2 kg de farine
- 0,750 kg d’oignons épluchés
- 0,100 kg d’ail
- 0,500 kg de sel

- LES REPAS D'UNE SEMAINE

Les repas d’une semaine étaient : deux fois de la soupe aux pois à la couenne de lard (peau de porc durcie après avoir été flambée et ébouillantée), deux fois du bouillon de riz sucré, une fois des haricots verts, une fois de la soupe de riz à la viande de bœuf.

Les soldats avaient le plus souvent de la soupe et, quelques fois de la viande et du riz. Pour la viande, ils tuaient de vieilles vaches ou des vaches incapables d’avoir de veaux.

- LA RATION
Comme ration, ils avaient aussi du pain : 600 ou 750 grammes de pain ordinaire ou 700 grammes de pain biscuité. La ration de pain était fixée à 150 grammes par adulte.

- LA BOISSON
Le matin, les soldats buvaient de la gnole : mélange d’un litre de café et d'un litre de vin. Ils aiment aussi le Pinard (alcool qui leur fait oublier quelques instants leurs souffrances).

LES CORVEES
Dans les tranchées française les cuisines étaient placées à l’arrière des tranchées, donc il fallait désigner un soldat pour ravitailler tout le monde, puis il devait partir avec des bidons en cuisine et ensuite ravitailler les soldats de première ligne.

Les corvées consistaient à apporter la nourriture. Mais les soldats ne mangeaient pas souvent car les fantassins chargés de rapporter la nourriture ne revenaient pas toujours, fauchées par des obus, égarées dans les «ténèbres de la nuit» ou encore, ne pouvant plus marcher, morts de froid.

S’ils reviennent, ils reviennent avec du pain trempé de boue.

LA PAIE
Les soldats, faisant preuve de courage, n'étaient payés que 1,10 dollars par jour ; ce qui n’est pas beaucoup compte-tenu des circonstances car ils risquaient à tout moment de perdre leur vie.

LES BATAILLES
Chaque nuits, les soldats attaquent, patrouillent ou travaillent. Les généraux avertissaient les soldats de l’heure à laquelle les Allemands attaquaient. Les soldats passaient 4 jours à l’avant et 4 jours à l’arrière du front. Les explosions d’obus créaient de gros trous qui rendaient difficile les déplacements des troupes car ils se remplissaient d’eau. Parfois, c’était impossible d’amener des artilleries lourdes trop près du front. Des secteurs entiers devenaient des mers de boue, beaucoup de soldats s’y noyaient.

CONCLUSION
Tant de morts, tant de blessés, pourquoi ? Pour rien, les Allemands n’ont pas réussi à agrandir leur territoire.
Au total, 3 300 000 morts des deux camps ainsi que des civils, sans parler des enfants qui ont perdu leur père. Les combattants quant à eux, ont perdu cinq ans de leur jeunesse durant cette guerre.