MADAME ERIKA ROBINET


C’est ma grand-mère, elle est née à Prague en Tchécoslovaquie, en 1931. Entre 8 ans et 13 ans elle a vécu la guerre. A 6 ans elle va à l’école. C’était une école de langue allemande. Son père était juif, et sa mère hongroise et catholique et ma grand–mère baptisée catholique. Elle n’était donc pas considérée comme une enfant juive.
Elle est partie en vacances scolaires et quand elle est revenue à Prague, il n’y avait plus de maison, et son père était parti pour un long voyage paraît-il. Au début tout allait bien, puis les nazis ont envahi la Tchécoslovaquie. Elle-même a été envoyée à Teresien-Stadt, elle ne se rendait pas trop compte de ce qui lui arrivait. Il y avait là beaucoup d’autres filles, petites et grandes, elles s’amusaient bien ensemble. Puis elle fut vaccinée et tomba très malade. Elle fut ramenée à Prague par des soldats allemands, chez ses grands-parents maternels.
Sa mère divorcera de son père (absent) pour prouver qu’elle n’était pas juive car née d’un père catholique. Ma grand-mère a eu beaucoup de chagrin.
La guerre continua avec toutes les privations qu’apporte une guerre mondiale : pas de nourriture, pas de chauffage, les hivers à Prague sont très froids, pas de vêtements. Les fêtes de Noël sont pauvres, les anniversaires tristes et il n'y a pas de vacances.
La ville de Prague a été libérée par l’armée rouge (les Russes).
Entre le 4 et le 9 mai 1945, ils se battaient contre les Allemands dans les rues de Prague. C’était horrible. Puis ma grand-mère avec sa mère hongroise ont été internées dans un camp russe. C’était horrible aussi.
Elle a essayé d’oublier cette époque et a réussi.
Puis, miraculeusement, son papa est revenu. Il était engagé volontaire dans l’armée anglo-américaine et la vie est redevenue belle.
Puis, la famille de ma grand-mère pour des raisons politiques a immigré et est restée en France. (LUDMILA)

NOTRE AVIS

Son père décida de partir en Angleterre. Mais il n’y parvint pas. Il alla en Pologne, en Ukraine. Plus tard, il alla en Chine et enfin rejoignit l’armée Américaine. De retour à Prague, il apprit que toute sa famille fut gazée sauf sa fille et aussi que sa femme avait divorcé. (Léa)

Ce témoignage était intéressant car cette dame habitait en Tchécoslovaquie et elle était enfant pendant la guerre. ( Benjamin)

Comme tous les témoignages, c’était très intéressant. Maintenant, nous pouvons déjà voir les différences entre les vies des gens durant la guerre. (Joanna)

J’ai trouvé cela intéressant de découvrir la vie d’une famille juive et catholique pendant la deuxième guerre mondiale. (Sachka)

A l’école elle ne faisait pas de géographie, ni d’histoire, pas de sciences etc.… Mais par contre ils faisaient beaucoup de sport. (Philippe F.)

Elle ne pouvait plus (ou presque) rien acheter, tout était cher. Donc il lui fallait chercher des champignons, des pissenlits ou des herbes, dans les forêts et les prairies pour avoir à manger. (Arthur)

Madame Erika Robinet ne veut plus voir maintenant des films de violence car elle ne supporte pas de voir du sang ; elle en a beaucoup vu pendant la guerre. (Camille)

A la libération par l’armée américaine elle retrouvera son père et apprendra à conduire une jeep. (Thibault)

Pour manger ils faisaient du troc mais quand ils ne pouvaient plus, ils mangeaient des pissenlits avec du sel et de l’eau, cela faisait une bouillie, et ils n’avaient plus faim. (Diane)